La fébrilité des cours est la conséquence d'une incertitude mondiale face aux nouveaux risques géopolitiques.
L’incertitude est grande sur le marché des matières premières depuis la succession des nouvelles récentes venant de la Maison Blanche. En l’espace d’un mois, le London Metal Exchange (LME), la Bourse des métaux de Londres, a été secoué à deux reprises. Les menaces de l’administration américaine vis à vis du producteur Russe Rusal a fait bondir l’aluminium de 20%. Le nickel, le cuivre sont aussi affectés.
Avec le nouvel embargo que les Etats-Unis veulent imposer à l’Iran, la crise au Venezuela et la tension politique au Moyen-Orient, le pétrole atteint un niveau sans précédent depuis 2014, proche de 80 dollars. « Il y a un risque de baril à 100 dollars » selon Bank of America-Meryll Lynch.
La géopolitique agitée par les sanctions et le protectionnisme
La querelle commerciale entre les Etats-Unis et la Chine bouleverse déjà les cours du porc ou du soja (déjà impactés par la sécheresse en Argentine). « Pour la première fois depuis des décennies, le risque politique est le risque principal dont les négociants de matières premières doivent se préoccuper » a confié au Financial Times le directeur général de Concord Resources, Mark Hansen.
L’aluminium et l’acier ont été les premières cibles américaines, mais c’est l’ensemble des matières premières qui reste fébrile face à l’incertitude pour les mois à venir.