Où iront les touristes? Ils se rabattront probablement sur des logements ruraux ou situés dans des communes moins rigoristes.
Trouver un appartement pas cher à louer pendant les vacances va devenir plus compliqué. A travers l’Europe, les villes affrontent Airbnb et dès ce mois de juillet, Palma de Majorque interdira tout simplement la location d’appartements touristiques dans certains quartiers de la ville. Et d’autres villes espagnoles sont sur le point de suivre cet exemple. Madrid et Barcelone haussent le ton et veulent réduire les locations dans le centre ville et les quartiers trop bruyants.
« Protéger les résidents », c’est l’objectif des conseils municipaux souvent dominés par les partis de gauche et les radicaux de Podemos. La massification touristique entraine une hausse importante des loyers (+40% en quelques années). Des amendes de 600.000 euros ont déjà été adressées à Airbnb et Homeway, critiqués pour leurs annonces de « logements illégaux ».
Diriger les touristes vers les quartiers périphériques
Paris a déjà assigné en référé Airbnb, mais aussi Wimdu, en avril dernier. La capitale est la première destination mondiale d’Airbnb mais, depuis le 1er décembre 2017, une législation plus restrictive n’est pas toujours respectée. De son côté, la Norvège veut limiter les locations d’appartements entre particuliers à seulement 90 jours.
La proposition d’Oslo vise à empêcher ces locations qui, selon le gouvernement, peuvent être un fardeau majeur pour les voisins en termes de bruit, de dégradation des espaces publics, d’utilisation des lieux de stationnement ». Cette redistribution pourrait faire vivre des quartiers isolés ou plus industriels.