Le taux de fécondité dans le pays est un des plus bas dans le monde alors que l'espérance de vie y est la plus élevée - derrière le Japon.
Il n’y a que le Japon pour dépasser l’Italie dans le palmarès des pays où l’espérance de vie est la plus élevée au monde, avec 80,6 ans pour les hommes et 84,9 ans pour les femmes. Mais, selon l’Institut national de la statistique (Instat) italien, les disparités entre le nord et le sud du pays persistent. Les seniors sont en bonne santé jusqu’à 70 ans à Bolzano, dans le Tyrol du sud, contre 52 ans en Calabre.
Si les personnes âgées vivent longtemps en Italie, le pays est entré dans une phase de déclin démographique après avoir perdu 100 000 habitants entre 2016 et 2017, pour une population totale de 60,5 millions au 1er janvier 2018, dont 8,4% d’étrangers. Pour 100 jeunes, l’Instat compte 168 personnes âgées. Dans vingt ans, le rapport sera de 265 contre 100.
Sauvés par la politique migratoire
700 000 migrants sont arrivés sur les côtes italiennes en cinq ans mais l’afflux est en baisse avec 337 000 nouveaux inscrits à l’état civil, contre 527 000 dix ans plus tôt. En 2017, 227 000 nouveaux permis de séjour ont été accordés, mais ils étaient près de 600 000 dix ans plus tôt.
Le solde migratoire reste donc positif mais le taux de fécondité est au plus bas, et celui de la population étrangère diminue aussi. La grande difficulté du renouvellement de la population réside dans l’exode des Italiens, souvent jeunes, qui sont trois fois plus nombreux à quitter le pays qu’il y a dix ans. Conséquence : le nombre de naissances a diminué de 2% au cours de l’année passée.