L'élargissement européen est repoussé mais ce retard pourrait faciliter les projets de la Russie, de la Chine et de la Turquie, qui entendent jouer un rôle accru dans la région.
Les 28 Etats membres étaient réunis à Sofia le 17 mai et la date était attendue – depuis quinze ans – par les dirigeants de l’Albanie, de la Bosnie-Herzégovine, de la Serbie, du Monténégro, de la Macédoine et du Kosovo en vue de leur éventuelle adhésion à l’Union Européenne.
Mais il n’est plus question d’adhésion pour le moment et les dirigeants européens ont surtout abordé l’actualité du moment : l’Iran, Gaza, la relation avec Washington et le commerce. L’Union européenne propose en contrepartie davantage de coopération, des mesures de soutien, un programme de « connectivité » destiné à faciliter les échanges entre les six pays des Balkans et l’Union.
Régler les différents d’abord
Les dirigeants des Balkans doivent d’abord régler leurs différents et ceux qui ne sont pas résolus avec certains pays européens. Les tensions subsistent entre la Serbie et son ancienne province du Kosovo. La déclaration unilatérale d’indépendance du Kosovo, en 2008, n’a toujours été reconnue par l’Espagne, la Grèce, la Slovaque et la Roumanie.
Tandis que la Macédoine est toujours en conflit avec la Grèce qui refuse l’utilisation d’une dénomination semblable à celle de sa province du nord. L’Europe demande d’abord aux Balkans de mieux coopérer, ce qui pourrait aussi lui donner l’occasion de ne pas trancher la question de l’Albanie, dernière en date à souhaiter rejoindre l’Union.