Les ex-pays du bloc de l’Est, qui cherchent à réduire leur dépendance au gaz russe, n’ont pas été écoutés.
L’Union européenne et le gazier russe Gazprom ont fini par établir un accord à l’amiable, ce qui met fin à l’enquête ouverte il y a 7 ans pour abus de position dominante dans huit pays de l’Europe de l’Est.
Le groupe, proche du Kremlin, a fini par faire des concessions en supprimant toutes les restrictions qui empêchaient ses clients de revendre au-delà de leurs frontières le gaz qu’ils lui ont acheté. Il autorisera aussi les flux de gaz à destination et en provenance des pays comme les Etats baltes et la Bulgarie.
Une co-dépendance inévitable
Les exportations de gaz russe vers l’Europe sont désormais au plus haut. Elles ont progressé de 8% l’an dernier et représentent environ 37% des approvisionnements en gaz de la région. L’Allemagne a notamment besoin du gaz russe pour réduire sa consommation de charbon.
Si l’Europe est très dépendante du gaz russe, Gazprom a aussi besoin de l’Europe pour écouler sa production. Moscou veut ainsi créer des nouveaux pipelines vers l’Europe de l’Ouest sans avoir à verser des droits de transit via l’Ukraine et la Pologne.
Le projet Nord Stream 2, qui passera sous la Baltique, dont les travaux préparatoires viennent de démarrer, vise à doubler d’ici la fin 2019 les capacités du premier pipeline.