L'Union européenne est unanime pour critiquer la décision américaine mais il sera difficile de trouver un consensus face à la Maison Blanche.
D’importants tarifs douaniers seront appliqués sur l’acier et l’aluminium importés de l’Union européenne, du Mexique et du Canada, c’est l’annonce tant redoutée qui a été faite par le secrétaire au commerce de Donald Trump, Wilbur Ross. Au titre de la « sécurité nationale » du pays, l’acier sera taxé à hauteur de 25% et l’aluminium à 10%.
La Maison Blanche a justifié cette décision en assurant que l’imposition des tarifs sur l’acier, déjà en place pour le Japon, la Chine, la Turquie et la Russie avait eu « un impact positif majeur sur les emplois ».
La riposte en préparation
L’Europe reste divisée au-delà des premières réactions d’intention. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker a déclaré : « Ce qu’ils peuvent faire, nous sommes capables de faire exactement la même chose ». Le secrétaire d’Etat français aux Affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne, est plus dramatique : « Aujourd’hui, en matière de commerce international, nous sommes au bord du gouffre ».
A Berlin, la chancelière allemande Angela Merkel prône « l’Europe Unie », dénonçant « une escalade qui nuira à tout le monde ». A Londres, Theresa May s’est engagée à faire pression sur Donald Trump lors de la prochaine réunion du G7. Mais les intérêts de plusieurs pays européens sont eux-mêmes en compétition. L’Allemagne, qui reste un partenaire important des Etats-Unis, redoute des représailles si l’Union européenne répond aux mesures américaines.