Le prochain budget insistera sur la réduction budgétaire, la décentralisation, la simplification administrative et l'aide aux jeunes agriculteurs.
Le budget de la politique agricole commune (PAC) est en négociation, source d’inquiétude pour les agriculteurs qui sont déjà pointés du doigt sur les sujets environnementaux comme celui du Glyphosate. La PAC représente en effet le premier poste de dépense de l’Europe, soit 37,6% du budget total de l’UE et son poids pourrait diminuer à partir de 2021.
L’exécutif européen justifie cette proposition en évoquant le manque à gagner d’environ 12 milliards d’euros par an causé par le départ du Royaume-Uni après le Brexit. Et de nouvelles priorités budgétaires sont à l’ordre du jour dans la défense et l’immigration. Mais le but affiché est de se diriger vers une PAC « plus juste » afin que les grands producteurs ne reçoivent la quasi-totalité des aides au détriment des petites et moyennes exploitations.
La France est dans l’opposition
Et cela ne plait pas tout le monde. Dans le domaine agricole, les grands objectifs sont désormais d’assurer un revenu équitable aux agriculteurs, privilégier la santé et la qualité des produits agricoles, préserver les paysages et la biodiversité ou agir contre le réchauffement climatique.
Or la France et certains pays comme l’Espagne, l’Irlande, le Portugal, la Finlande et la Grèce craignent de voir leurs subventions à la baisse, de 5% environ. La France reste le premier bénéficiaire de la PAC et le deuxième contributeur derrière l’Allemagne. Elle recevrait 7,147 milliards d’euros après 2020 au lieu des 7,437 milliards actuellement.