C'est un moment historique pour la société hellénique qui était sous le coup d'une surveillance draconienne de la part des Européens, bien plus stricte que celles mises en place pour le Portugal, Chypre ou l'Irlande.
Les ministres des Finances de la zone euro ont finalisé un vaste accord qui met un terme à huit années de crise et plusieurs plans de sauvetage qui ont imposé une grande austérité dans le pays. La Grève va pouvoir quitter la tutelle des créanciers le 20 août prochain.
Les européens ont accepté d’allonger de dix ans les échéances de remboursement d’une grande partie de cette dette. Athènes ne devra rembourser une partie des intérêts des prêts qu’à partir de 2032, contre 2022 jusqu’à présent.
Le versement d’une toute dernière tranche d’aide, de 15 milliards d’euros, sera également accordée en contrepartie des 88 dernières réformes accomplies par la Grèce ces dernières semaines.
Soulagement
« Je suis heureux » a déclaré le ministre grec des Finances Euclid Taskalotos. « Pour que ça en vaille la peine, nous devons nous assurer que le peuple grec voit des résultats concrets ». Certains observateurs considèrent cependant que le poids des intérêts restera un handicap sur le long terme et que la reprise de la croissance grecque dépend des incertitudes actuelles sur l’économie européenne.
La croissance du PIB a atteint 1,4% en 2017 et devrait encore progresser cette année (1,9%) et l’an prochain (2,3%). La Grèce affiche désormais un excédent budgétaire de 0,8% après avoir enregistré in déficit de 15,1% en 20019.