Theresa May est parvenue, de justesse, à faire voter la loi sur le retrait de l'Union européenne. Cette loi est devenue officielle aujourd'hui.
Ce fut difficile. Après avoir subi une opposition qui a duré de longues semaines, Theresa May est parvenue mercredi dernier à faire voter au Parlement britannique son projet de loi sur le retrait de l’Union européenne et cette loi est promulguée aujourd’hui.
Le texte a été signé par la reine Elisabeth II et le Brexit, prévu dans neuf mois, est désormais définitivement lancé. La promulgation, ou « assentiment royal », est la dernière étape de la procédure législative. Cette loi mettra fin à la suprématie du droit européen sur le droit national et intègrera dans le droit britannique les lois communautaires que Londres souhaite conserver.
Plus de retour en arrière
Les chances d’un retour éventuel sur la décision des Britanniques de quitter l’UE sont désormais nulles. Le long combat de Theresa May pour faire adopter cette loi survient alors que les doutes se multiplient sur le futur économique du Royaume-Uni. Airbus et BMW menacent de délocaliser certaines de leurs usines sur le continent, ce qui affecterait des dizaines de milliers d’emplois.
Une nouvelle étude, menée par Boston Consulting Group et totaljobs.com, montre que l’attractivité du Royaume-Uni auprès des travailleurs étrangers décline. 366.000 personnes provenant de presque 200 pays ont ainsi été consultées : le pays chute de la seconde place à la cinquième, après les Etats-Unis, l’Allemagne, le Canada et l’Australie. En 2014, 37% des personnes sondées étaient prêtes à vivre au Royaume-Uni. Ils ne sont plus que 20% aujourd’hui.