Les prisons du royaume disposent actuellement d'une capacité d'accueil de 13.622 prisonniers. D'ici 2023, ils ne seront plus que 10.000, selon les prévisions.
Alors que la population carcérale s’aggrave en France, les Pays-Bas ferment leurs prisons, faute de détenus. Depuis plusieurs années, la basse de la criminalité vide les prisons et quatre centres pénitentiaires vont bientôt fermer dans le pays.
Ces capacités pénitentiaires étant surdimensionnées, leur coût est revu à la baisse : « le financement des prisons coûte des millions d’euros par an qui sont prélevés sur les impôts des contribuables » a déclaré le ministre de la Protection de l’Etat de droit, Sander Dekker.
Des alternatives à l’enfermement
Les magistrats néerlandais sont peu convaincus de l’efficacité des séjours en milieu carcéral et préfèrent les peines alternatives. Cette approche pragmatique et progressiste encourage la surveillance des détenus au moyen de bracelets électroniques. De plus, les juges néerlandais n’hésitent pas à prononcer des peines de substitution, comme les travaux d’intérêt général.
Certains observateurs insistent que le système néerlandais n’est pas tant le signe d’un assouplissement des politiques pénales. Il est surtout motivé par un souci d’économie. Quand une journée en prison coûte 262 euros à l’Etat contre 10 à 50 euros pour une journée de probation, le calcul est vite fait.
La France est aujourd’hui classée parmi « les mauvais élèves des pays européens en matière de conditions de détention ». La surpopulation des prisons est un enjeu humanitaire. 40 établissements ont une densité comprise entre 150 et 200%.