L'Union européenne affirme dans ses traités avoir pour prérogative la protection de la diversité linguistique. Mais l'anglais s'avère la langua franca de la mixité, de la finance et de l'économie.
Avec ses 28 Etats membres et ses 500 millions d’habitants, l’Union européenne compte trois alphabets et 24 langues officielles. Parmi celles-ci, cinq font partie des dix langues les plus utilisées au monde (l’anglais, l’espagnol, l’allemand, le portugais et le français). Sans compter plus de 60 langues régionales ou minoritaires indigènes, parlées par quelque 40 millions de personnes.
A cette diversité s’ajoutent les nombreuses langues apportées par les migrations plus récentes. On estime qu’au moins 175 nationalités cohabitent au sein de l’UE. Ce qui est un atout en matière de développement. Selon une Enquête Eurobaromètre de 2012, les citoyens multilingues seraient « plus à même de profiter des opportunités économiques et professionnelles ». Cela permettrait notamment la mobilité de la main d’œuvre, « élément essentiel pour la compétitivité de l’économie européenne ».
La prédominance de l’anglais s’amplifie
Cette défense de la pluralité linguistique est toutefois menacée par l’augmentation croissante de l’usage de l’anglais, notamment en milieu professionnel. Avec le Brexit, certains pays comme la France, espèrent que leurs langues retrouveront une place plus importante au sein des institutions. Mais l’usage de l’anglais est désormais un fait accompli et des efforts sont toujours nécessaires, chez les jeunes par exemple, pour atteindre un niveau correct.
Car l’anglais est la langue étrangère la plus parlée parmi les langues européennes. 38%des Européens parlant plus d’une langue parlent l’anglais. Ils sont seulement 12% à parler français, 11% à parler allemand et 7% à parler espagnol. L’anglais est donc un vecteur d’unification et de modernité dans l’accès au travail et aux médias.