Les conférences internationales restent un endroit où l'on peut revoir des activistes, des communautés, des scientifiques et des associations de lutte contre le sida.
L’Europe est au centre du combat contre la pandémie de VIH-Sida et Amsterdam accueille la 22ème conférence mondiale du 19 au 23 juillet. Depuis quelques années, ces conférences attirent moins de monde (15.000 personnes sont attendues) car, à l’heure d’internet, les experts considèrent qu’il n’est pas forcément nécessaire de se déplacer pour être informé sur les dernières études scientifiques.
Le site français vih.org présente quelques témoignages de chercheurs et militants français qui ont décidé de ne pas aller à Amsterdam pour des raisons financières ou politiques. Alors que les fonds internationaux peinent à pérenniser la lutte contre le sida dans les pays émergents, là où l’effort est le plus nécessaire, certains scientifiques estiment que la conférence coûte trop cher et favorise les grands laboratoires pharmaceutiques.
Risque de désengagement des pays riches
Dans les pays occidentaux, le VIH a bénéficié de traitements novateurs et de stratégies de prévention comme la PreP. Mais l’épidémie se développe toujours en Asie du Sud-Est et en Russie. En Afrique, même si de grands progrès ont été obtenus, une grande part des personnes séropositives n’a toujours pas accès à une multithérapie efficace.
ONUSIDA insiste sur son objectif 90-90-90. Le but est de faire en sorte que 90% des personnes séropositives dans le monde puissent être diagnostiquées et mises sous traitement. 90% des personnes auraient ainsi une charge virale indétectable qui leur permet de ne plus transmettre le virus. Avec ces trois objectifs, l’épidémie de VIH pourrait être éradiquée d’ici 2030.