Contrairement à d'autres villes à travers le monde, Berlin refuse que Google reproduise son modèle urbain à la San Francisco.
Google projette de s’installer son campus de 3000m2 dans une ancienne station électrique du quartier alternatif d’Umspannwerk, mais les Berlinois n’en veulent pas. Le mouvement de contestation cherche à empêcher la ville de ressembler à San Francisco avec la même flambée immobilière alors que dans le quartier de Kreuzberg, les loyers progressent déjà de 5 à 10% chaque année.
Annoncé en 2016 et soutenu au niveau de la mairie, ce huitième hub mondial est contesté dans la rue chaque premier vendredi du mois avec des concerts de casseroles. Une campagne internet explicite, « Fuck Off Google » fait pression sur la compagnie.
« Google n’est pas un bon voisin »
Contrairement à d’autres villes comme Séoul et Tel-Aviv qui ont accepté la présente du géant californien, Berlin met en relief les critiques éthiques et commerciales. « Que cette méga corporation, dont le modèle économique est basé sur la surveillance de masse et qui spécule à tout va débarque ici, alors que la gentrification s’accélère et que des tas de gens sont en train de se faire virer (de leur logement), est d’une arrogance et d’une violence extrême » s’insurge un des organisateurs de la campagne.
Ralf Brener, le porte-parole de Google Allemagne, considère que cette diabolisation est exagérée. « Ce lieu sera ouvert au public extérieur, à ceux intéressés par l’entreprenariat et les start-up ».