La diplomatie européenne redoute que Donald Trump utilise le levier des sanctions pour encourager le mécontentement en Iran.
L’administration américaine a mis en marche sa première vague de sanctions économiques contre l’Iran, ciblant les transactions financières et les importations de matières premières, ainsi que les métaux précieux, l’automobile et l’aviation commerciale. Afin de protéger les entreprises européennes actives en Iran, Bruxelles vient d’activer sa loi dite « de blocage ».
Ces dispositions soutiennent les entreprises en leur interdisant de se conformer aux sanctions américaines et ouvrent des droits à l’indemnisation pour les dommages et pertes entrainées par les sanctions voulues par Donald Trump. Si des entreprises suivent les recommandations de Washington, elles pourront être frappées de pénalités, fixées par chaque Etat membre.
Préserver le commerce avec l’Iran
La Commission européenne soutient toujours que l’accord global entériné en 2015 par les Nations unies est le seul moyen de calmer le sujet nucléaire iranien. Et puis, Airbus, Total, PSA et Renault sont sous la pression de Washington pour cesser leur activité depuis le 6 août. Renault affichait de grandes ambitions en Iran.
C’est en fait un nouveau mouvement de balancier qui semble désormais être la marque des relations tendues entre l’Europe et les Etats-Unis. Les 28 craignent aussi que le gel du commerce avec l’Iran handicape les chiffres de croissance du Vieux Continent, déjà confronté à l’incertitude du Brexit. Et que la population iranienne se soulève contre le gouvernement iranien, créant une autre fragilité politique dans la région.