La date limite de mars 2019 se rapproche, l'étendue des sujets à régler reste immense et préfigure le spectre d'un no deal qui affecterait l'Europe et le monde.
Le compte à rebours des négociations entre Bruxelles et Londres sur le Brexit ne cesse d’avancer et l’éventualité d’un « soft no deal » inquiète les deux parties. La publication d’une première salve de notes techniques visant à préparer le Royaume-Uni à la possibilité d’un non accord, a révélé le nombre important de problèmes qui n’ont toujours pas trouvé de solutions.
Le secrétaire d’Etat sur le sujet, Dominic Raab, prépare l’opinion britannique à cette éventualité tout en rassurant qu’il se dit prêt à prendre, « dans certains cas », des mesures unilatérales pour maintenir « la plus grande continuité possible ». Ces 24 notes techniques ne sont que le début d’une série de 80 qui attestent de l’étendue des négociations à venir – et peut-être leur impasse.
Un jeu de négociations
Alors que des milliers de fonctionnaires planchent en urgence sur chaque domaine technique, à Bruxelles le scepticisme est palpable. Londres attend un geste de la part de la Commission européenne mais celle-ci est manifestement exaspérée par la stratégie adoptée par Londres qui espère un « hard Brexit sans les conséquences ».
Les Britanniques devront sûrement suivre la régulation européenne dans de nombreux domaines, comme le secteur financier, l’encadrement du commerce, la sécurité des médicaments, la reconnaissance des aliments bio, etc. Le mémorandum britannique laisse entrevoir son échec : « Il est de notre devoir, en tant que gouvernement responsable, de nous préparer à toute éventualité ».