Le Royaume-Uni se montre à la pointe de l'éolien en Europe et repousse les limites de l'ingénierie offshore.
En l’espace de deux ans, le Royaume-Uni a fait de remarquables investissements dans le domaine des énergies renouvelables et plusieurs fermes d’éoliennes sont en cours de construction ou sont désormais terminées. C’est le cas pour le site de Walney qui s’affirme désormais comme le plus grand au monde sur une surface de 145 kilomètres carrés, soit l’équivalent de 20.000 terrains de football.
La ferme éolienne de Walney, qui se situe dans la mer d’Irlande, à 19 kms de Barrow-in-Furness, disposait déjà de 102 turbines, mais 82 supplémentaires viennent d’être mises en service. Chaque turbine fait 190 mètres de haut. L’ensemble peut générer 659 mégawatts, de quoi fournir l’électricité pour 600.000 foyers.
Une alternative au nucléaire?
En 2016, l’éolien sur mer assurait déjà 5% des besoins électriques du pays et représentait à lui seul près de la moitié du parc européen d’éoliennes offshore, loin devant l’Allemagne et le Danemark. Cette part devrait doubler d’ici 2020.
Après avoir subi un ralentissement des investissements dans l’éolien, le gouvernement britannique en a fait un moteur de sa politique énergétique. Le coût de production de l’électricité produite en offshore est plus élevé que les autres sources de production, mais il ne cesse de diminuer depuis 2012, une baisse qui a même dépassé les prévisions du gouvernement. Le site de Walney a ainsi coûté 1 milliard de Livres et pourrait représenter une alternative au nucléaire, encore plus coûteux à installer.