Le changement climatique est désormais une source d'inquiétude pour une grande partie des peuples européens, loin des doutes et du scepticisme qui ont prévalu pendant les décennies précédentes.
C’était une mobilisation mondiale, le samedi 8 septembre, dans 90 pays, pour demander la fin des énergies fossiles et promouvoir les énergies vertes. Ces 900 évènements ont été organisés dans le cadre de l’appel Rise for climate lancé par des dizaines d’associations, quelques jours avant le sommet mondial pour l’action climatique qui aura lieu du 12 au 14 septembre à San Francisco.
A Paris, ce sont 50.000 personnes qui ont défilé, une forte mobilisation après la démission médiatique de Nicolas Hulot au ministère de l’écologie. A Bruxelles, un rassemblement s’est tenu devant le Parlement européen, à l’appel de Greenpeace et d’autres ONG. « L’idée était d’interpeler les élus et les gouvernements. Il y a beaucoup de lobbies ici et on se rend compte que les ONG ne font pas forcément le poids face à eux ».
Un SOS rassemblant 700 scientifiques
Dans Libération, une tribune signée par 700 experts français, a insisté sur le fait que « les discours sont insuffisants » et que le temps presse pour investir dans une nouvelle économie verte qui pourrait générer des millions d’emplois. « Hausse des températures moyenne et récurrence des chaleurs extrêmes, y compris dans le nord de notre hémisphère tout cet été, fonte des glaciers et de la banquise, sécheresses, modification de l’aire de distribution de certains animaux et espèces végétales, destructions d’écosystèmes rares et précieux, hausse du niveau de la mer, désoxygénation et acidification des océans, etc. : les manifestations concrètes du changement climatique ne cessent de s’accumuler ».