L'Allemagne reste la locomotive économique de l'Europe, mais les incertitudes internationales affectent son économie.
Beaucoup envient l’Allemagne qui est toujours en croissance, mais les quatre plus grands instituts économiques du pays viennent de rendre leurs rapports : ils décrivent un début de fin à la longue période d’expansion de la première économie de la zone euro. « L’Allemagne doit se préparer au ralentissement » expliquait déjà, début septembre, Stephan Kooth de l’Institut économique de Kiel.
Le marché allemand ne devrait progresser que de 1,7% cette année, contre une prévision de 2,2% lors du diagnostic du printemps 2018. Les effets des attaques contre le libre-échange se font désormais sentir alors que le climat commercial dans le monde est devenu « plus rude » notent les analystes.
Brexit, déficit de main-d’œuvre qualifiée
L’incertitude autour du Brexit renforce cette perte de confiance et l’attitude de l’Italie, bousculée sur les marchés boursiers, et les crises argentine et turque pourraient avoir un effet de contagion.
Mais c’est aussi le manque de main-d’œuvre qui est souligné dans les rapports. C’est le principal sujet d’inquiétude des entreprises qui y voient un sérieux frein à la croissance. Les carnets de commande sont pourtant remplis, mais les entrepreneurs ont de plus en plus de problèmes pour trouver suffisamment d’employés pour assurer leur production.
Or la population active ne cesse de croitre et le taux de chômage reste bas, prévu à 4,5% pour 2020. Le budget de l’Etat devrait cependant rester excédentaire. Il sera de 54 milliards d’euros cette année, mais devrait régresser à 40 milliards d’euros l’année prochaine.
