L'Europe se déchire sur l'immigration, pourtant celle-ci ne fait que décroître.
L’immigration reste le grand sujet de friction au niveau européen et pourtant, le nombre d’immigrants ce cesse de décroitre. En 2018, la baisse s’est encore accentuée au point que le flux est revenu à son niveau de 2014. Si le pic de demandes d’asile date d’octobre 2015, avec 171.895 personnes, la tendance se réduit fortement depuis l’été 2016. Le nombre de demandes mensuelles est même revenu au niveau de janvier 2010, avant le début de la guerre civile en Syrie.
Les trois pays dont viennent le plus de demandeurs d’asile restent la Syrie (13%), l’Afghanistan (7%) et l’Irak (6%). Les trois quarts des demandes d’asile sont rejetés en France alors que le taux de refus est de 62% dans l’Union européenne).
La traversée de la Méditerranée évolue
En 2015, la route Turquie – Grèce était empruntée par 85% des migrants. L’an dernier, c’était la route de la Méditerranée centrale (Lybie – Italie) qui concentrait les deux tiers des arrivées. En 2018, la première porte de l’Europe est l’Espagne (via le Maroc) avec 40% des entrées illégales sur le continent.
Mais la Méditerranée reste le passage le plus dangereux. Depuis 2014, 17.000 personnes ont perdu la vie noyées. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 1800 personnes sont mortes ou disparues en mer.