Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, a qualifié cette journée du 25 novembre de "tragédie".
Les dirigeants des 27 pays de l’Union européenne ont approuvé, ce dimanche 27 novembre, lors d’un sommet exceptionnel, l’accord de divorce avec le Royaume-Uni ainsi que la déclaration ébauchant la relation post-Brexit avec ce pays. Après 17 mois de négociations difficiles entre Londres et Bruxelles, le document de 600 pages se conclut par un vœu, celui d’instaurer la relation « la plus proche possible » avec Londres.
Le « traité de retrait » doit désormais passer l’épreuve de la ratification du parlement européen et surtout celle du parlement britannique avant d’entrer en vigueur le 29 mars 2019. Dans des documents annexes, des assurances sont données à l’Espagne sur le fait qu’elle aura son mot à dire dans les discussions sur la future relation entre l’EU et Gibraltar.
Suspense britannique
L’accord des députés britanniques sur le document est loin d’être gagné. Ils devront voter dans les prochaines semaines. Theresa May a défendu cet accord dans une lettre ouverte que plusieurs journaux britanniques publient dans leur édition dominicale. Dans cette « lettre à la nation », elle assure que ce texte « respecterait le résultat » du référendum de 2016, où 52% des votants avaient choisi que quitter l’UE.
Theresa May tente de s’assurer le soutien des députés de son parti conservateur, et de ses alliés du parti DUP d’Irlande du Nord. Si tous les partis d’opposition ont annoncé qu’ils voteraient contre, le texte pourrait être adopté à une courte majorité. Mais rien n’est sûr, la déception étant grande des deux côtés.