Le compte à rebours est commencé et la City de Londres pourrait perdre des milliers d'emplois liés au secteur bancaire dans les mois qui viennent.
La City de Londres pourrait perdre jusqu’à 800 milliards d’euros d’actifs qui se dirigeraient vers la ville de Frankfort en mars 2019 alors que les banques commencent leur transfert vers d’autres places boursières européennes. C’est la dernière estimation produite par le groupe de lobby Frankfurt Main Finance après la décision de trente établissements bancaires ont choisi la ville comme site de leurs nouveaux centres.
Les banques, les compagnies d’assurance et autres sociétés de service sont dans une course contre le temps pour renforcer leurs licences et développer leur présence sur le continent avant que le Royaume-Uni quitte l’Union européenne. Plusieurs grandes banques comme JP Morgan, Goldman Sachs et Morgan Stanley ayant choisi de multiplier leurs opérations dans d’autres villes comme Dublin et Paris, ce parapluie pourrait s’étendre à 37 institutions bancaires.
La migration a commencé
L’incertitude qui entoure l’approbation du contrat de départ du Royaume-Uni par le Parlement exacerbe une période de transition qui sera intense jusqu’au mois de décembre 2020. Berlin a ainsi récemment élargi ses lois sur l’emploi de manière à accueillir un grand nombre de professionnels du secteur.
Lloyds, Standard Chartered, Crédit Suisse, Citygroup et Nomura font partie des institutions qui ont choisi Frankfort comme base européenne. La Banque d’Angleterre estime que Londres perdra 5000 emplois dans la City, mais Frankfurt Main Finance prévoit 10.000 postes supplémentaires pour la Bourse de la ville.