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L’Italie toujours pénalisée par des salaires trop bas

lundi, 17 décembre, 2018 - 16:34

Le "spread" entre les salaires des nouveaux diplômés et celui des pays voisins est tel qu'il décourage les étudiants et prive le pays de ses jeunes travailleurs les plus dynamiques.

Les écarts de salaires du premier emploi des nouveaux diplômés italiens expliquent en partie la fuite des cerveaux dont souffre la péninsule. Selon une étude de Willis Towers Watson, une société spécialisée dans la gestion des risques, le courtage en assurances et le conseil, le premier salaire des Italiens nouvellement diplômés est en moyenne inférieur de 66% à celui des Allemands, et de 25% à celui des Français.

L’Italie est en bas du classement des 33 pays comparés dans cette étude. Et l’ancienneté ne rectifie pas ce décalage. Après deux ans de travail, les chercheurs et diplômés ne bénéficient que d’une augmentation de 10%, contre 20% en Allemagne et en France et de 25% en Espagne et au Royaume-Uni. Si l’on compare le pouvoir d’achat des 17 pays de l’Europe occidentale, seuls celui des portugais et des Grecs est inférieur à celui des Italiens.

L’exode se maintient

Durant la dernière décennie, le nombre d’Italiens résidant l’étranger n’a cessé de croître : il est passé de 3 millions à plus de 5 millions. Cette perte de la masse salariale qualifiée affecte notamment les jeunes de 18 à 34 ans qui considèrent que leur pays n’est plus en mesure d’offrir les conditions nécessaires pour construire un avenir. Les destinations préférées sont l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Suisse.

Cette crise du marché du travail a de fortes conséquences sur l’attractivité du pays. L’Italie est l’un des pays de l’UE où les 30-34 ans sont les moins diplômés et où le taux d’abandon des études est le plus élevé. 45% des étudiants ne finissent pas le cycle universitaire en cours.


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