L'accord ne suffira pas à remettre l'UE sur les objectifs de l'accord de Paris. En 2017, les émissions de C02 ont encore augmenté de 1,8% malgré les progrès des énergies renouvelables.
Après de longues négociations, les 28 pays de l’Union Européenne (UE) ont trouvé un accord sur la réforme très attendue du marché de l’électricité. A partir du 1er juillet 2025, les nouvelles centrales qui produisent plus de 550 grammes de CO2 par kilowattheure ne pourront plus bénéficier des « mécanismes de capacité » qui permettent aux Etats de les subventionner pour palier aux pics de consommation.
« Aujourd’hui, nous avons signé la fin du charbon en Europe » a déclaré Miguel Arias Nanete, le commissaire européen au climat. « Les mécanismes de capacité ne seront plus utilisés comme subventions cachées aux combustibles fossiles très polluants » a-t-il ajouté.
Des subventions payées par les contribuables
Selon Greenpeace, les Etats européens ont versé 32,6 milliards d’euros aux centrales électriques ces dix dernières années, dont 66% pour les centrales à charbon. « Des dépenses largement inutiles qui maintiennent les prix des énergies artificiellement bas » selon l’ONG.
Cependant, la Pologne, le plus gros pollueur européen, qui a tout fait pour faire capoter la mesure, a obtenu une clause dérogatoire. Le pays, dont 80% de l’énergie provient du charbon, pourra honorer tous les contrats passés avant la fin 2019, ce qui lui permettra de prolonger ses subventions jusqu’en 2030, au moins.