La nouvelle politique migratoire britannique risque toutefois d'accentuer la pénurie de personnels dans les services publics, la construction ou la distribution.
Si l’accord conclu entre Londres et Bruxelles n’est toujours pas ratifié par le gouvernement britannique, les propositions pour réguler et réduire l’immigration sont désormais plus précises. Le nouveau système mettra fin à la libre circulation des citoyens européens vers le Royaume-Uni : tout le monde, à l’exception des citoyens britanniques et irlandais, aura besoin d’une autorisation pour travailler dans le pays.
Le ministre de l’Intérieur Sajid Javid a précisé que les nouvelles règles d’attribution des visas « donneront la priorité aux personnes ayant des compétences dont nous avons besoin ». Il n’y aura « pas de plafond » au nombre de travailleurs qualifiés mais ceux-ci devront justifier d’un niveau de salaire minimum. Il pourrait s’établir autour de 30.000 livres (33.300 euros) par an.
A partir de 2021
Ce nouveau système sera mis en œuvre « par phases » à partir de 2021, soit après la période de transition post-Brexit prévu dans l’accord conclu entre Londres et Bruxelles. Un dispositif spécial pour le recrutement de travailleurs saisonniers non qualifiés sera appliqué, mais ces derniers n’auront pas accès aux prestations sociales. Une demande qui vise à répondre aux inquiétudes du secteur agricole britannique, très dépendant des étrangers.
Enfin, il n’y aura pas de limite au nombre d’étudiants internationaux accueillis au Royaume-Uni et le gouvernement tentera de « faciliter l’installation et l’embauche des jeunes diplômés ». Ces mesures ont pour intention de ramener le solde migratoire à un niveau « viable », à moins de 100.000 personnes par an, contre 280.000 en 2017.