Comme en France, la contestation rassemble des manifestants appartenant à des familles politiques très opposées.
Après avoir fait l’actualité en France depuis presque deux mois, la vague de contestation s’est exportée en Belgique, en Hongrie, en Irak. Elle vient de faire son apparition au Royaume-Uni, soutenue par le mouvement anti-austérité People’s Assembly, qui appelle à une manifestation nationale le samedi 12 janvier.
Sur la page Facebook de l’évènement, « Les gilets jaunes contre l’austérité », plus de 1700 personnes sont signataires de l’appel à manifester, en collaboration avec d’autres ONG comme Stand Up to Racism qui critique la politique du gouvernement en matière d’accueil des réfugiés.
Le Brexit est au centre des inquiétudes
Le calendrier sur le Brexit avance et suscite toujours plus d’inquiétude. Les conséquences de l’accord avec l’UE sur l’économie anglaise contribuent à radicaliser une partie de la population, même si la mobilisation des « gilets jaunes » outre Manche était pour l’instant confidentielle. Comme en France, les médias et certains députés du Parlement sont critiqués et les intimidations se multiplient.
Mais les pro-Brexit se retrouvent aussi dans le mouvement et sont présents aux abords du Parlement où le texte est actuellement débattu. La députée conservatrice Anna Soubry, favorable à un second référendum, a été traitée de « nazie » par les partisans du « Remain ». A Londres ou à Manchester, certains gilets jaunes anglais ont repris les slogans de l’English Defense League (EDL), un groupe d’extrême droite affirmant lutter contre la menace islamiste.