Le charbon est une des sources les plus polluantes et néfastes pour le climat et, outre-Rhin, la part des énergies vertes ne fait que progresser.
L’Union Européenne tente de réguler les centrales électriques au charbon et l’Allemagne est particulièrement concernée. Mais pour la première fois en 2018, les énergies vertes ont produit plus d’électricité que le charbon dans le pays. Selon une étude de l’institut Fraunhofer, le mix énergétique représente 40% de la production nette d’électricité avec 20% pour l’éolien, 8% pour le solaire, 8% pour la biomasse et 3% provenant de l’hydroélectricité.
L’Allemagne vise l’objectif de 65% d’ici onze ans et pourrait très bien l’atteindre. La part des énergies renouvelables (ENR) est déjà passée de 19,1% en 2010 à 38,2% en 2017. Mais le charbon représente toujours 38% de la production électrique, le gaz 7,4% et le nucléaire 13,3%. Et les énergies non renouvelables constituent toujours 59,6% du gâteau énergétique.
Une transition néanmoins complexe
En effet, Berlin s’est engagé à fermer toutes les centrales nucléaires d’ici 2022 et les centrales à charbon aident à pallier à l’abandon de cette énergie. Depuis plusieurs mois, une commission sur la sortie du charbon tente de mettre au point un plan de transition énergétique, mais le rendu de ses conclusions a été plusieurs fois retardé.
Le pays poursuit toutefois ses efforts. La dernière mine de houille, dans la Ruhr, a été fermée le 21 décembre dernier. Les 120 centrales électriques utilisent désormais du charbon importé des Etats-Unis, de Russie, de Colombie ou d’Australie, où il coûte moins cher.