L'Europe veut affirmer ses ambitions spatiales, préserver son accès à l'espace et ainsi faire progresser la science.
L’Agence spatiale européenne (ESA) a lancé une étude sur la possibilité d’une mission sur la Lune avant 2025. Alors que 2019 marque le cinquantième anniversaire des premiers pas de l’homme par la NASA, ArianeGroup a ainsi signé un contrat avec l’ESA avec pour objectif l’exploitation du régolithe, un minerai duquel il est possible d’extraire eau et oxygène.
Ce serait une première pour l’Europe, même si il ne s’agit pas encore d’envoyer des hommes sur la lune. Seuls trois pays se sont posés à la surface de la Lune : la Russie, les Etats-Unis et la Chine. Pékin a fait alunir avec succès un engin sur la face cachée de la Lune au début du mois.
Bientôt Ariane 6
Cette mission s’appuiera sur le nouveau lanceur dont l’Europe s’apprête à se doter à partir de 2020. La fusée Ariane 6 effectuera à cette date son premier vol et remplacera après 2023 l’actuelle Ariane 5. « L’Europe a dores et déjà son lanceur lunaire : Ariane 6 qui est capable d’emmener jusqu’à 8,5 tonnes en orbite cislunaire » a déclaré André-Hubert Roussel, à la tête d’ArianeGroup depuis le 1er janvier.
Les ressources lunaires vont du basalte à l’hélium 3, un isotope rare sur la terre mais commun sur l’astre, qui pourrait théoriquement être la source d’une énergie sur notre planète. Mais la cible principale reste d’arriver à exploiter l’eau enfermée dans la glace des pôles de la Lune. Elle peut être séparée en hydrogène et en oxygène, deux gaz qui, mélangés, peuvent alimenter le moteur des fusées.