Ces manifestations spontanées sont le signe de l'impatience de la nouvelle génération face à l'inaction des adultes dans le combat écologique.
Depuis trois semaines, des milliers d’adolescents Belges se mobilisent contre le réchauffement climatique et leur mouvement prend de l’ampleur. Ils étaient 3000 le jeudi 10 janvier, puis 13.000 le jeudi 17 janvier. Ils étaient 35.000 ce jeudi 24 janvier à Bruxelles. Tous réclament une réponse ambitieuse des dirigeants politiques en matière d’écologie et plus particulièrement l’arrêt de la consommation du charbon.
L’idée vient de deux adolescentes flamandes, Anuna De Weker et Kyra Gantois, elles-mêmes inspirées par la jeune Suédoise de 16 ans, Greta Thunberg, qui avait frappé l’opinion publique lors de la COP24. Début janvier, elles ont appelé à faire l’école buissonnière une fois par semaine. La mobilisation « Youth for Climate » est spontanée et étonne quand, parfois, on reproche aux jeunes leur manque d’engagement dans les affaires politiques.
Une dynamique internationale
Le succès de cette mobilisation s’étend désormais à la Suisse et à l’Allemagne et s’adresse aux parents, politiques et médias. « Les jeunes doivent être pris au sérieux par les politiques. Le climat est un souci global pour tous les gens de notre âge » a commenté Laura Cools, de l’association Students for Climate, qui s’est joint au mouvement.
En raison de la structure très fragmentée du pouvoir en Belgique, il y a quatre ministres chargés des politiques climatiques. Leur manque de coopération est une des cibles des jeunes, ainsi que les multinationales. Une grande manifestation pour le climat aura lieu ce dimanche 27 janvier. Et les jeunes sècheront les cours à nouveau jeudi prochain.