Le nombre de fermes indépendantes a fortement chuté entre 2005 et 2013 au détriment de l'élevage industriel qui bénéficie des aides de la PAC.
71% des terres agricoles européennes sont destinées à nourrir du bétail, selon une étude de l’unité européenne de Greenpeace rendue publique aujourd’hui. Si la moitié de ces prairies permanentes apportent des bénéfices indéniables en termes de préservation de la biodiversité et de captage de carbone, l’autre moitié sont des terres arables qui pourraient en partie être utilisées pour produire fruits, légumes, céréales destinées à la population et non au bétail.
Selon ce rapport, sur l’intégralité des terres cultivables européennes, 63% sont destinées à l’alimentation du bétail. « L’Europe importe déjà du soja pour nourrir son bétail et contribue ainsi à la déforestation importée. De plus, l’intensification et la surproduction de protéines animales ont complètement modifié l’agriculture européenne, entraînant une sur-occupation des sols pour le bétail ainsi qu’une diminution drastique du nombre des fermes » commente Suzanne Dalle de Greenpeace France.
Une part importante du budget de l’Union européenne
Cette étude estime ainsi que l’élevage au sens large bénéficie entre 28 et 32 milliards d’euros d’aides directes de la Politique agricole commune (PAC), ce qui représente entre 18 et 20% du budget de l’Union européenne en 2017.
« L’Europe a la responsabilité d’aider les éleveurs à aller vers des modèles plus écologiques. C’est l’élevage industriel qui est directement mis en cause par cette étude. Il faut repenser la PAC pour encourager la transformation de l’élevage actuel vers un modèle plus durable, moins gourmand en terres et moins intensif », conseille Greepeace.