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L’Allemagne dépend toujours de la main d’œuvre étrangère

jeudi, 21 février, 2019 - 12:15

La vague migratoire de 2015 a divisé le pays. Pourtant, sur plus d'un million de réfugiés, 400.000 d'entre eux suivent une formation par alternance ou ont décroché un emploi.

Comme de nombreux pays européens, l’Allemagne fait face au vieillissement de sa population. La fondation Bertelsman, très influente dans le débat public, a publié une étude selon laquelle le pays aurait besoin de 260.000 travailleurs immigrés par an durant les quarante prochaines années, dont 56% issus de pays hors de l’Union européenne.

Outre les 114.000 immigrés européens attendus dans le pays chaque année, cette étude précise que le marché du travail outre-Rhin aura besoin de 146.000 immigrés supplémentaires afin d’enrayer le vieillissement que vit l’Allemagne depuis des décennies. En effet, seulement 38.000 travailleurs sont venus et son restés en Allemagne en 2017.

Une immigration qui divise

La droite conservatrice redoute que ces flux de travailleurs reproduisent la vague migratoire de 2015, où le pays a accueilli plus de 1.5 millions de réfugiés. La nouvelle présidente du parti chrétien-démocrate (CDU), Annegret Kramp-Karrenbauer, a déclaré récemment que cette vague sans précédent avait « représenté une situation d’exception qui ne doit plus se reproduire ».

Du côté des entreprises, le patronat plaide en faveur d’une politique d’immigration facilitée. Tandis que les auteurs de l’étude de la fondation Bertelsman recommandent aux entreprises de ne plus donner un accès préférentiel aux citoyens allemands et européens. A partir du milieu du siècle, l’Allemagne devra diversifier sa main d’œuvre, particulièrement en provenance d’Asie, d’Afrique et de l’ex espace soviétique.


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