Les usines, trop anciennes, ne sont pas aux normes européennes, et affectent la qualité de l'air de l'ensemble du continent.
Les centrales à charbon des Balkans datent de l’ère communiste et, selon un rapport provenant de cinq ONG, dont l’Alliance pour la santé et l’environnement, 16 centrales de la région polluent autant que les 250 autres usines présentes sur le continent. Une seule centrale située en Bosnie-Herzégovine émet autant de dioxyde de souffre (SO2) que l’ensemble des centrales à charbon allemandes.
Les retombées de cette pollution ont entraîné plus de 3900 morts sur le continent en 2016 et coûteraient 11,5 milliards d’euros par an à l’Europe en dépenses de santé. Ces centrales industrielles utilisent le lignite, le charbon le plus polluant. La plupart des centrales ne sont pas aux normes européennes, mais plusieurs états des Balkans défendent l’utilisation du lignite pour leur sécurité énergétique. La Serbie prévoit même de construire une nouvelle centrale de charbon, moins polluante, avec l’aide de constructeurs et de banques chinoises.
La pire qualité de l’air durant l’hiver
Selon le site AirVisual, qui classe en temps réel les villes où il est le plus dangereux de respirer, Sarajevo était il y a quelques jours la ville avec le pire indice de qualité de l’air dans le monde. La ville se cache sous un nuage blanc et les cheminées y fument par milliers pour chauffer au charbon ou au bois 100.000 foyers.
Skopje en Macédoine est au troisième rang des villes les plus polluées au monde, Sarajevo arrivant 5ème, devant Dehli. Figurant également au classement, Belgrade et Pristina. Cinq villes des Balkans comptent parmi les dix d’Europe les plus saturées en particules fines, selon un classement de 2017 de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : Tulza (Bosnie), Pljevlja (Monténégro), Skopje, Tetovo et Bilota (Macédoine).