Le suspense se poursuit malgré l'exaspération de la population qui, à 61%, considère que le pays est en crise.
Après avoir repoussé le vote sur l’accord de sortie à la chambre des communes qui devait avoir lieu le 27 février, Theresa May a annoncé qu’elle laisserait aux députés britanniques la possibilité de statuer sur un no deal et un éventuel report de la date de sortie. Les parlementaires britanniques se prononceront d’ici au 12 mars. Ce report ne serait cependant envisagé que « pour une période limitée », soit jusqu’à fin juin.
Selon Le Monde, « la date du 29 mars prévue pour le Brexit n’est plus gravée dans le marbre » et « toute prolongation de délai nécessitera l’approbation de l’Union européenne ». Les élus britanniques ont voté dans une large majorité, par 502 voix contre 20, en faveur d’un amendement soutenant la proposition de la Première ministre.
Pour un nouveau référendum?
Face au mécontentement de l’opinion publique à cause de ces rebondissements incessants, Jeremy Corbyn est désormais favorable à un second référendum. Le leader du Parti travailliste effectue ainsi un revirement important, poussé par plus de 80% des adhérents de son parti qui demandent un nouveau vote pour échapper aux risques d’un no deal.
Jeremy Corbyn considère en effet que « la Première ministre joue la montre, dangereusement, pour contraindre les députés à choisir entre son accord bâclé et un no deal désastreux ». Mais rien n’indique qu’il existe actuellement une majorité aux communes en faveur de la tenue d’une nouvelle consultation. The Guardian rappelle qu’il « serait difficile que les communes adoptent le texte sans un appui des conservateurs ».