Alors que le transport maritime ne cesse de grandir, la catastrophe du Grande America rappelle l'urgence d'une meilleure transparence sur le contenu des porte-conteneurs et la dangerosité du fuel lourd.
Les côtes françaises redoutent toujours l’avancée de la marée noire causée par la perte du navire italien Grande America dans le golfe de Gascogne. Si l’Europe est plutôt épargnée grâce à une réglementation maritime stricte, celle-ci reste toutefois à être améliorée. « Il faut aller plus loin en matière de réglementation » a réclamé jeudi le député Matthieu Orphelin (ex-LREM) pour obtenir une meilleure transparence du contenu des cargaisons.
« Théoriquement, nous devrions savoir ce que comportent tous les conteneurs et choisir leur emplacement dans les navires en fonction de la dangerosité des matières transportées » estime Christian Buchet, directeur du centre d’Etude de la Mer (CETMER) de l’Institut Catholique de Paris. Il faudrait donc plus de moyens douaniers, surtout que le transport maritime ne cesse de croitre.
Une pollution mondiale
Tous les trois jours, un navire de marchandise de grande taille coule sur les mers du globe, surtout dans les mers du sud. La coopération Nord /Sud devrait être développée pour donner aux Etats les plus pauvres, les moyens de lutter contre les navires poubelles. « Près de 120 épaves polluent chaque année les océans. Le poisson péché dans l’hémisphère sud est consommé dans l’hémisphère nord » ajoute Mathhieu Orphelin.
Enfin, il est crucial que le mode de propulsion de ces porte-conteneurs évolue vers des énergies moins polluantes. Le fioul lourd devrait être remplacé par le gaz naturel, une transition voulue par l’Union européenne qui est en train d’imposer cette condition, en tout cas pour les navires qui viendront dans les ports du continent.