A l'issue de la réforme, tous les pays n'auront pas des heures différentes, mais si aucun effort de coordination n'est fait, de nouveaux décalages horaires entre pays voisins pourraient voir le jour.
Tous les Européens changent d’heure à la même date, le dernier dimanche de mars et le dernier dimanche d’octobre, mais la plupart des Etats membres veulent en finir avec ce système. A 410 voix contre 192, le Parlement européen a voté ce mardi 26 mars la suppression du changement d’heure saisonnier. Mais pour entériner ce vote, il faudra des négociations entre le Parlement et le Conseil. Le projet de loi pourrait être effectif dès 2021.
La Commission européenne avait lacé sur internet une consultation publique entre les mois de juillet et août 2018. Celle-ci a récolté 4,6 millions de réponses, dont 84% favorables à la suppression de l’heure d’été et de l’heure d’hiver. Les Allemands ont répondu en masse (70% des répondants), ainsi que les Français (8,6%) et les Autrichiens (6%). Même si l’échantillon n’était pas représentatif de la polulaton globale, l’analyse pays par pays montre que dans tous les Etats membres, les citoyens et les pouvoirs publics sont « globalement favorables à la suppression des changements d’heure semestriels, sauf en Grèce et à Chypre où une petite majorité préfère maintenir les dispositions actuelles », selon la Commission européenne.
Une réforme pas si facile à mener à terme
Si chaque pays « demeure compétent pour décider de son heure légale », Bruxelles les encourage vivement à choisir « en concertation » avec leurs voisins. Car pour l’instant, les Etats membres peinent à se décider. Les choix divergent selon les positions géographiques, culturelles ou économiques. Au nord de l’Europe, les Finlandais et les Danois aimeraient conserver l’heure d’hiver. Au sud, les Portugais, les Grecs, les Espagnols ou les Français semblent préférer l’heure d’été.