L'usage de drogues et d'alcool pendant l'activité sexuelle est particulièrement élevé outre-Manche et cette étude insiste sur les messages de prévention ciblés auprès des groupes les plus à risque.
Le chemsex définit les drogues et substances utilisées lors des relations sexuelles et fait partie des facteurs à risque dans la prévention du VIH et des infections sexuellement transmissibles. Un rapport réalisé par Global Drug Survey auprès de 22.000 personnes volontaires a révélé que le Royaume-Uni dépasse tous les pays européens, et les Etats-Unis, dans la consommation d’alcool, de cannabis, de cocaïne, de MDMA et GHB avant ou pendant l’activité sexuelle.
64% des personnes interrogées au Royaume-Uni consomment de l’alcool pendant le sexe, comparé à 60% dans le reste de l’Europe et 55% aux Etats-Unis. En ce qui concerne le MDMA, l’usage est plus important outre Manche (20%) qu’en Europe et aux USA (15%). De même, la cocaïne y est plus utilisée (13%) que dans le reste de l’Europe (8%). Seul l’usage du cannabis est plus courant aux Etats-Unis (49%) qu’au Royaume Uni (36%).
Des risques en santé publique
Des différences sont aussi notables entre les groupes de personnes. Les hommes qui ont des relations avec des hommes sont plus nombreux que les personnes hétérosexuelles dans la prise de ces substances pour stimuler leur activité sexuelle. Les homosexuels ont plus tendance à consommer du GHB/GBL, de la méphédrone et de la méthamphétamine que les hommes hétérosexuels.
Le professeur Adam Windstock, fondateur et directeur de Global Drug Survey, résume les résultats de cette enquête : « Notre étude est de loin la plus importante sur les relations entre la sexualité et les drogues. Les études précédentes ont rarement comparé les pratiques des hommes et des femmes, et les différents groupes sexuels ».