Publié chaque année depuis 2002, le classement de la liberté de la presse de RSF compare la situation dans 180 pays.
La France est en 32ème position du classement de Reporters sans Frontières (RSF), loin derrière les pays du Nord qui trustent les premières places (Norvège, Finlande, Suède sont respectivement sur le podium d’arrivée). A l’occasion des élections européennes du mois prochain, l’ONG publie une feuille de route pour garantir une information libre et indépendante. Le rapport fait en outre un classement de 180 pays à partir de remontées d’infos et d’analyse quantitative.
Si l’Europe reste le continent qui garantit le mieux la liberté de la presse, les journalistes sont plus que jamais la cible d’attaques physiques ou verbales, de persécutions judiciaires et de cyberharcèlement, de meurtres ou de tentatives d’assassinat. Ces derniers mois, trois journalistes ont été assassinés à Malte, en Slovaquie et en Bulgarie.
Un travail d’investigation toujours plus difficile
Perte de crédibilité des médias? Fake news et concurrence des réseaux sociaux? En tout cas, les journalistes d’investigation ont de plus en plus de mal à échapper aux pressions qu’ils subissent. « La traque des journalistes qui gênent les pouvoirs en place semble ne plus avoir de limite » écrit RSF qui donne en exemple le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.
La rhétorique anti-médias incite à des actes de violences physiques sur le terrain. C’est ce que relève RSF en France avec les nombreuses agressions à l’occasion des manifestations des « gilets jaunes ». Au Brésil, l’élection de Jair Bolsonaro à la Présidence s’est faite aux dépends de la presse qui est devenue la cible des partisans du candidat. Aux Etats-Unis, les élections présidentielles de 2016 ont causé une augmentation de l’hostilité envers la presse.