Il est difficile d'attribuer ce manque de pluie au réchauffement climatique, mais, pour la seconde année consécutive, l'économie agricole sera gravement affectée.
Les précipitations ont été rares ces deux derniers mois et le mois de mai prochain risque d’accentuer la situation, notamment dans le centre de l’Europe où de nombreux puits sont déjà à sec. En France, l’usage de l’eau est désormais réduit pour les particuliers dans une dizaine de départements. Outre-Rhin, l’Office météorologique de l’Allemagne (DWD) alerte sur le déficit de pluie dans la partie orientale du pays, près des frontières polonaise et tchèque : « Si le temps sec se poursuit au cours des prochains mois, nous pourrions avoir la même sécheresse qu’en 2018, voire pire ».
Autour de Berlin, dans la région du Brandebourg, certains champs agricoles sont déjà arides et les nappes phréatiques sont à leur plus bas niveau. « Les conditions de croissance de la végétation en 2019 dans de nombreux territoires allemands sont nettement plus mauvaises que l’année précédente » précise le responsable du DWD, Udo Bush.
Des feux de forêt dès le mois d’avril
En Autriche et en République Tchèque, le manque de pluie provoque la multiplication de taupins et de coléoptères. Les producteurs de pomme de terre demandent un assouplissement de la règlementation sur les pesticides pour en réduire le nombre. Autour de Prague, 99% des terres sont considérées comme affectées par la sécheresse.
Comme l’année dernière, la Scandinavie est déjà frappée par des feux de forêt ou de végétation qui ont détruit près de 25.000 hectares en 2018. Environ 10 à 15 incendies se sont propagés chaque jour au cours de la semaine écoulée, particulièrement dans le sud, après un mois d’avril où pratiquement pas une goutte de pluie n’est tombée.