Dans un pays divisé à cause du mouvement indépendantiste en Catalogne et de l'immigration, ces élections rassurent car le gouvernement socialiste consolide sa position.
L’Europe avait les yeux rivés sur l’Espagne ce weekend alors que pour la troisième fois en trois ans et demi, les Espagnols retournaient aux urnes. Le pari était risqué pour le chef du gouvernement, le socialiste Pedro Sanchez, qui a été contraint en février dernier de remettre en jeu son mandat pour obtenir une majorité autour de son budget pour 2019.
C’est donc un soulagement pour le chef du gouvernement qui arrive en tête avec 28,7% des voix. Le Parti Socialiste espagnol (PSOE) obtient 123 sièges de députés, sur les 350 que compte le Parlement, un gain de 45% en nombre d’élus. Son rival, le Parti populaire (droite) échoue dans ces élections et ne récolte que 66 sièges, contre 137 il y a deux ans. Ciudadanos (centre-droit) arrive troisième, avec 57 sièges, presque le double qu’en 2016. Enfin, Podemos (extrême gauche) est en repli, avec 42 élus.
VOX fait l’évènement
Après avoir créé la surprise en décembre dernier lors des élections en Andalousie, le parti d’extrême droite VOX fait son entrée au Parlement avec 24 sièges et 10,10,3% des voix. C’est la première fois qu’un mouvement populiste progresse depuis la fin du Franquisme, il y a 40 ans. Mais c’est moins bien qu’espéré car les sondages prévoyaient jusqu’à 35 ou 40 sièges.
Pedro Sanchez n’ayant pas obtenu la majorité absolue (176 sièges), le gouvernement devra trouver une coalition et cela sera sûrement compliqué car d’autres élections locales et régionales sont prévues pour le 26 mai prochain. Les négociations pourraient être retardées avec Podemos ou Ciudadanos ou les formations régionales comme les nationalistes basques qui ont obtenu 10 sièges.