Plus de 35 entreprises de dix pays différent ont répondu à l'appel lancé par la Commission européenne et les ministres de l'Economie français et allemand.
L’Europe est en retard en matière de production de batteries. La Commission européenne admet que seulement 3% des batteries mondiales sont construites sur le Vieux continent, contre 12% aux Etats-Unis et surtout 85% en Asie. Pour contrer la Chine, qui fournit la moitié des voitures électriques vendues dans le monde entier, la France et l’Allemagne ont annoncé le lancement d’un projet européen pour mettre sur pied un géant du secteur.
L’annonce faite par les ministres de l’Economie français et allemand s’engage à la construction d’une usine pilote d’ici 2020, avec 200 emplois, puis de deux usines de production en 2023, en France et en Allemagne. Le futur consortium veut réunir 4 millions d’euros d’argent privé, pour 1,2 milliard d’euros de subventions publiques, et les constructeurs devront confirmer leur participation.
Pour le vice-président de la Commission européenne, Maros Sefcovic, il faudra voir plus grand : « Pour capter une grande partie de ce marché, nous avons besoin de dix à vingt usines Giga en Europe. L’investissement requis est d’environ 20 milliards d’euros ».
Le temps presse
Le projet fait face à de nombreux problèmes. Plus d’un million de voitures électriques ont été vendues dans le monde en 2017, mais, selon Bloomberg, les ventes seront de 11 millions en 2025 et 30 millions en 2030. Le temps est donc compté pour atteindre l’objectif fixé, surtout que l’Europe devra résoudre le problème de l’accès aux matières premières qui proviennent surtout d’Australie, d’Asie et d’Amérique du Sud, où la Chine est déjà présente pour exploiter les mines de lithium.
L’Europe pourrait se démarquer en développant le recyclage des batteries ou en se focalisant sur les piles à combustion à hydrogène.
