La population européenne compte pour seulement 7% au niveau mondial, mais prélève 20% de la biocapacité du globe. Si le monde entier consommait comme l'Europe, il faudrait 2,8 planètes par an pour fournir suffisamment de ressources à tout le monde.
Les pays de l’Union européenne ont réduit de 2,5% leurs émissions de CO2 en 2018, mais de fortes hausses enregistrées en Pologne et en Slovaquie ralentissent l’objectif de réduire ces émissions de 20% par rapport à leurs niveaux de 1990 en 2020. Et selon Eurostat, l’Allemagne reste le plus gros contributeur (22%) des émissions de CO2 dans l’UE, suivie par le Royaume-Uni (11,4%), la Pologne, la France et l’Italie (10% chacune).
La France a réduit ses émissions de 3,5%, mais c’est beaucoup moins bien que les pays leaders en la matière comme le Portugal (-9% par rapport à 2017), la Bulgarie (-8,1%) ou l’Irlande (-6,8%). Les engagements des pays de l’UE sont insuffisants pour respecter l’objectif de limiter le réchauffement climatique en dessous de 2°C, et si possible 1,5°C, comme le prévoit l’accord de Paris de 2015.
Vendredi 10 mai, jour de « dépassement »
Le jour de dépassement est celui à partir duquel un pays a consommé la quantité de ressources naturelles que la Terre est capable de régénérer sur une année. Pour la première fois, ce jour est calculé à l’échelle européenne et il surviendra ce vendredi 10 mai. En 2018, le jour de dépassement de la France était le 5 mai, contre le 15 cette année. Un petit progrès.
Le récent rapport de l’Ipbes (« le GIEC de la biodiversité) vient de rendre public ses conclusions alarmantes : sur les huit millions d’espèces animales et végétales sur la terre, un million est aujourd’hui menacé d’extinction au cours des prochaines décennies. Alors que le climat devient une des premières sources d’inquiétude des européens, WWF France recommande que 50% du budget de l’Europe soit consacré à l’économie verte et bleue. Selon l’ONG, l’écologie peut produire sept fois plus que l’économie traditionnelle.