La disparition annoncée du train entre Perpignan et Rungis soulève la question de l'augmentation inquiétante du transport routier à travers le continent.
Le train de primeurs qui relie Perpignan au marché de Rungis pourrait disparaître et cette annonce inquiète les négociants, les élus régionaux et les écologistes. Chaque année depuis 2007, ce sont 400.000 tonnes de fruits et légumes qui transitent de nuit pour fournir la région parisienne. Si ce train disparaît, il sera remplacé par 25.000 camions sur les routes tous les ans, ou cinquante camions tous les jours.
Le dossier est complexe car il concerne le ministère des Transports, la SNCF et de nombreux intermédiaires. Si cette ligne est compromise, elle pourrait remettre en question un autre projet, celui d’une autoroute ferroviaire entre Barcelone et Rungis. La ministre des Transports Elisabeth Borne a annoncé la réunion, la semaine prochaine, de tous les partenaires concernés. Rungis a déjà annoncé l’investissement de 300.000 euros pour débloquer la situation.
Développer les connections internationales
D’autant plus que certains pays européens agissent déjà en ce sens. Une ligne ferroviaire vient d’être mise en place cette semaine entre Rotterdam aux Pays-Bas et Valence, en Espagne. Plusieurs fois par semaine, c’est désormais par train et non plus par camion que les produits frais seront acheminés grâce à des conteneurs réfrigérés. Les partenaires de ce projet pourraient développer de nouvelles connexions avec l’Allemagne, la Scandinavie ou le Royaume-Uni.
« La première année, nous ferons circuler trois trains par semaine, soit l’équivalent de 12.000 voyages en camion » a déclaré Gerjo Sheringa, PDG de la société Euro Pool Grou.