La population européenne est une mosaïque de populations et d'ethnies diverses. Les élections prochaines soulèvent le retard des institutions afin de favoriser une plus grande pluralité ethnique, culturelle et sociale.
Un dixième des 500 millions de personnes qui forment la population européenne est originaire des minorités ethniques, mais reste toujours très peu représentée au Parlement européen. Le nombre de représentants issus de la diversité ne devrait pas dépasser 3% du nombre total des députés européens lors des prochaines élections.
Une analyse de l’European Network Against Racism (ENAR) soulève le retard de la représentation de ces minorités. Certains considèrent que les institutions européennes peinent à refléter la variété des populations européennes. En Espagne, seulement 4 des 594 (0.6%) candidats aux élections ont des origines non blanches. Plusieurs pays dont l’Irlande, la Grèce, l’Autriche, la Slovaquie, la Slovénie, Malte et la Bulgarie, n’ont aucun représentant multiethnique.
L’impact des partis populistes
L’influence grandissante des partis populistes sur les sujets tels que l’immigration et l’accueil des migrants réduit les possibilités pour les personnes non blanches d’accéder à des listes de candidatures. Et encore moins à des postes éligibles. Sur l’ensemble des candidats provenant de minorités ethniques, 85 sont proposés par les partis de gauche, 26 par les partis libéraux et 22 par les partis de centre-droit.
La Suède est le pays avec le plus grand nombre de candidats multiethniques, suivie par la Belgique, le Royaume-Uni. La France arrive en 7ème position et figure dans la moyenne européenne, avec le Portugal, la Finlande et Chypre.
Sarah Chander, une représentante d’ENAR résume le retard de cette représentativité : « De nombreux débats ont lieu sur le futur de l’Union européenne, mais il n’y a pas une seule personne de couleur. Apparemment, le futur de l’Europe est blanc ».