A travers le continent, les partis au pouvoir sont en déclin alors que les partis populistes menacent l'unité de l'Union européenne. Les verts sont en forte progression et pourraient être les arbitres de la politique commune des années à venir.
Alors que les partis du centre font face à la montée des partis populistes à travers l’Europe, les Verts se trouveraient en forte progression lors des élections de dimanche prochain. Avec une estimation de 57 élus ou plus, la place des écologistes au Parlement leur donnerait une influence décisive dans les coalitions futures.
L’adhésion pour le programme des Verts a progressé grâce à leur soutien de l’idée européenne, à leur politique envers les migrants et des manifestations populaires en faveur du changement climatique et de la nouvelle économie écologique. Fort du soutien de plus de 30 partis écologistes nationaux, le groupe des Verts propose une alternative face aux formations au pouvoir et à la désaffection des institutions.
Forte progression dans le nord du continent
La progression est générale dans les pays du nord et de l’ouest de l’Europe. En Allemagne notamment, les Verts sont partis pour réaliser une poussée historique et pourraient devenir la deuxième force politique du pays, devant la gauche du SPD et derrière la droite du CDU. Le journaliste Gernot Stregert, du Schwäbisches Tagblatt, attribue cette progression au tournant centriste et pro-business de ces dernières années : « Le parti a pris le cap du pragmatisme. Avant, il y avait les idéalistes d’un côté et les réalistes de l’autre. Mais désormais, il n’y a presque plus aucun idéaliste chez les Verts ».
Bas Eickhout, député européen et co-candidat à la présidence de la Commission européenne, en est convaincu : « Nous serons à la table des négociations. Nous avons une forte chance de décider des nouvelles majorités ».