Paris et Berlin espéraient un budget beaucoup plus ambitieux, mais son financement n'est toujours pas défini et il ne sera dévoilé que cet automne.
Les 19 ministres européens des Finances ont finalement trouvé un accord sur les grandes lignes du futur budget de la zone euro, qui sera lancé en 2021. Des sources évoquent le montant de 17 milliards d’euros. Porté notamment par Emmanuel Macron, ce projet a été décrit par Bruno le Maire comme une « avancée majeure », qui « aidera les pays de la zone euro à converger et devenir plus compétitifs ».
Mais la France et les pays du Sud auraient préféré un budget plus conséquent, les Pays-Bas et les pays du Nord se montrant plus prudents. De fait, le montant exact du budget et son financement ne seront précisés que cet automne, dans le cadre des négociations sur le budget de l’UE, qui intégrera le IBCC (« instrument budgétaire de convergence et de compétitivité »).
Avec les encouragements du FMI
Cette décision politique a reçu le soutien du FMI qui a répondu, à travers un rapport présenté jeudi à l’Eurogroupe, que « la zone euro a besoin d’un mécanisme supplémentaire de stabilisation macro-économique ». Le FMI presse d’ailleurs l’UE d’aller plus loin et de finaliser l’union bancaire en instaurant un système bancaire de garanties de dépôts.
C’est que les ministres européens des Finances voient la persistance de la dette italienne comme un frein aux futurs projets de l’Europe. Les pays du Nord craignant de devoir payer pour les banques du sud. Le commissaire européen en charge de la stabilité financière, Valdis Dombrovskis, a insisté sur le fait que l’Italie doit apporter des « corrections importantes » à ses finances publiques.
La dette italienne encourage les pays du Nord de l’Europe à refuser l’idée que ce nouveau système puisse aider les pays à absorber les chocs économiques.
