La crise européenne débouche sur une nouveauté plus que symbolique : l'accès des femmes dans le monde très masculin de l'exécutif européen.
Les négociations complexes à Bruxelles ont finalement débouché sur une première : l’Union européenne aura sûrement deux femmes aux commandes de la Commission et de la Banque centrale (BCE). Emmanuel Macron a proposé Ursula von der Leyen, l’actuelle ministre allemande de la défense pour remplacer Jean-Claude Juncker à la fin octobre. Tant qu’à Christine Lagarde, directrice générale du FMI, elle sera la première présidente de la BCE.
Christine Lagarde, 63 ans, s’est dit « très honorée d’avoir été nommé pour la présidence » et quitte provisoirement ses fonctions au FMI durant la période de sa nomination. Ursula von der Leyen, 60 ans, gynécologiste, est une figure politique très populaire en Allemagne. L’actuel président du conseil européen, Donald Tusk, s’est félicité d’un « parfait équilibre entre les sexes » pour les principales nominations européennes.
L’Europe de l’Ouest favorisée
Le Premier ministre belge, Charles Michel, devient président du Conseil européen. L’espagnol Josep Borrell Fontelles devient candidat au poste de Haut représentant pour les affaires étrangères. Enfin, les eurodéputés ont élu aujourd’hui le socialiste italien David Sassoli à la tête du Parlement européen pour un mandat de deux ans et demi.
Les cinq dirigeants sont tous issus de l’Europe de l’Ouest, et les négociations mettent en évidence le succès des propositions provenant de la France et de l’Allemagne, malgré les tensions qui ont vu les deux pays s’affronter durant les semaines précédentes. Emmanuel Macron considère ainsi que « cet accord est le fruit d’une entente franco-allemande », ce qui devrait faire oublier l’inquiétude causée par l’impasse du weekend dernier.