Ursula von der Leyen, première femme à ce poste, s'engage dans un ambitieux programme qui est celui, en grande partie, que la l'actuelle Commission n'est pas parvenue à concrétiser durant le mandat précédent.
Après de longs débats, l’Allemande Ursula von der Leyen a été élue à la tête de la Commission européenne, par une courte majorité de 383 voix sur les 747 membres actuellement élus à Strasbourg. Cette élection met fin à un processus laborieux au début du mois de juillet, quand Emmanuel Macron et Angela Merkel ont proposé une personnalité qui ne faisait pas partie des favoris et qui n’a pas fait campagne non plus pour ce poste.
Ursula von der Leyen, proche d’Angela Merkel, était ministre de la défense et prendra donc la suite de Jean-Claude Juncker en novembre. Elle est la première femme, et la première personnalité allemande depuis cinquante-deux ans, à accéder à la tête de la Commission.
Un « green deal »
Afin de rallier à elle les indécis parmi les eurodéputés, son discours a promis de faire du climat une des grandes priorités de son mandat. Elle a entendu le message envoyé par les nombreuses manifestations de rue de ces derniers mois à travers l’Europe. Elle propose un « green deal » dès les 100 premiers jours, elle s’engage pour la neutralité carbone en 2050 et soutient in objectif de réduction de CO2 de 50% en 2030 (« voire 55% »).
Enfin, Ursula von der Leyen espère convaincre la Banque européenne d’investir pour le climat à hauteur de 1000 milliards d’euros sur les dix années à venir. Parmi ses autres promesses : avancer sur la parité de la Commission, garantir un droit d’asile européen, assurer la reconnaissance intégrale du droit d’initiative du Parlement européen, proposer une nouvelle convention pour l’avenir de l’Europe et introduire un salaire minimal et la taxation des multinationales présentes dans l’Union.