Boris Johnson l'a rappelé dès le début de son mandat : il est déterminé à quitter l'Union européenne le plus vite possible. Mais Bruxelles refuse catégoriquement de renégocier l'accord de sortie.
Quelques jours après la nomination de Boris Johnson à Downing Street et après son premier discours au Parlement, entièrement consacré au Brexit, Bruxelles a répondu sèchement à ses conditions pour renégocier l’accord de sortie de l’Union européenne. Michel Barnier a notamment qualifié « d’inacceptable » l’idée du nouveau premier ministre de supprimer le filet de sécurité sur la frontière irlandaise.
Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, a rappelé qu’il n’y aurait pas d’autres négociations après l’accord signé par Theresa May. Et le Premier ministre d’Irlande, Leo Varadkar est sans appel : « Le filet de sécurité fait partie intégrante de l’accord de retrait. Sans le filet de sécurité, pas de phase de transition, pas de phase de mise en œuvre et il n’y aura pas d’accord de libre-échange tant que ces questions n’auront pas été réglées ».
« We are watching you Boris! »
Dès son arrivée au pouvoir, Boris Johnson a déjà écarté du gouvernement une grande partie de l’équipe de Theresa May, tout en nommant aux postes clés les eurosceptiques Dominic Raab à la diplomatie, Priti Patel au ministère de l’intérieur et Jacob Rees-Moog, aux relations avec le Parlement.
Déterminé à quitter l’UE au 31 octobre prochain, avec ou sans accord, Boris Johnson est persuadé que « le Royaume-Uni est mieux préparé à cette situation que beaucoup ne le pensent ». Le mercredi 24 juillet, les premières manifestations de son mandat ont eu lieu à Londres où les pro et anti-Brexit se sont déployés autour du Parlement. Un autobus rouge a circulé autour de Londres avec une photo géante de Johnson où l’on pouvait lire : #WeAreWatchingYouBoris ».