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Prudence sur la croissance européenne

mercredi, 31 juillet, 2019 - 12:48

Sur fond de tensions géopolitiques et de ralentissement des échanges commerciaux,  la croissance mondiale et européenne se tasse et l'Allemagne, moteur économique du continent, pourrait glisser vers une récession.

Malgré les mesures prises pour garantir le pouvoir d’achat des Français, la croissance hexagonale stagne avec 0,2% au deuxième trimestre, selon les premières estimations de l’Insee. C’est d’ailleurs le même niveau de croissance pour la zone euro à la même période, selon Eurostat, l’Office européen des statistiques. Et si la France voit son emploi progresser légèrement, le taux de chômage reste élevé avec 8,7% d’inactifs. Seules la Grèce, l’Espagne et l’Italie font pire avec, respectivement 17,6%, 14% et 9,7%.

Eurostat révèle une baisse continue du taux de chômage au sein des 19 pays de la zone euro. En juin, il était de 7,5%, soit 0,1 point de moins par rapport au mois de mai. Il y a un an, il était de 8,2%. C’est donc le taux le plus faible enregistré dans la zone euro depuis 2008. Le chômage lui aussi se réduit dans l’ensemble de l’Union européenne : 6,3% en juin.

Incertitude sur l’économie allemande

L’économie allemande s’est probablement contractée au deuxième trimestre avec les difficultés de plusieurs grands industriels. La Deutsche Bank, plus grande banque du pays, a annoncé 18.000 licenciements, BASF perd aussi 6000 emplois et les chiffres de l’industrie automobile sont en baise, touchée par la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine et les nouvelles normes européennes antipollution.

Heureusement, la consommation allemande a cru de 1,2% au premier trimestre, son rythme le plus élevé depuis huit ans, selon une analyse de la banque UBS. Et le taux de chômage reste historiquement bas (5% en juin).

D’autre part, le Fonds monétaire international (FMI) a une nouvelle fois abaissé ses prévisions de croissance mondiale sur fond de tensions géopolitiques. La hausse du PIB mondial devrait atteindre 3,2% en 2019 et 3,5% en 2020, soit 0,1 point de moins sur chacune des deux années par rapport aux prévisions d’avril. Les pays les plus exposés sont le Brésil, le Mexique et la Russie.

 


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