Le souvenir de la crise de 2008 commence à s'estomper et, surtout, les questions climatiques sont arrivées au premier rang des attentes des Européens, ce qui encourage le soutien envers les institutions communautaires.
Lors des dernières élections européennes, la participation de l’électorat a progressé dans vingt des vingt-huit pays de l’UE, passant de 42,6% à 51%, ce qui représente un record depuis 1994. Des progressions impressionnantes ont été notées en Allemagne (+13,4 points), en Roumanie (+16,6 points) ou en Pologne (+19,2 points), le record revenant à l’Espagne, où la participation est passée de 43,8% en 2014 à 64,3% en 2019.
C’est ce qui explique peut-être les dernières données de l’Eurobaromètre standard qui montrent que les Européens ont un avis positif sur la situation de l’UE, avec un taux de confiance qui progresse à 44%, alors que la confiance envers les gouvernements est 10% inférieure. 61% d’entre eux se sentent optimistes sur le futur de l’UE et 55% s’estiment satisfaits du fonctionnement de la démocratie sur le continent.
Une forte attente sur les questions climatiques
Pour la première fois, le sujet climatique est devenu le premier sujet de préoccupation pour les Européens, devant l’immigration. L’inquiétude face au dossier du Brexit nourrit le soutien et l’optimisme envers les institutions européennes. Emmanuel Rivière de la société de conseil Kantar Public, estime en outre que les mauvais souvenirs concernant la crise financière de 2008 commencent à s’effacer, ainsi que la crise migratoire de 2015.
L’optimiste est au plus haut en Irlande (85%), au Danemark (79%), en Lituanie (76%) et en Pologne (74%). En revanche, les trois pays les plus pessimistes sont la Grèce (45%), le Royaume-Uni (47%) et… la France (50%).