Des mal-logés aux grands hôtels, ces parasites affectent toutes les classes sociales et profitent de l’expansion du tourisme, tandis que d’autres suivent l’évolution du changement climatique.
Selon le centre européen de prévention et de contrôle des maladies (CEPCM), les « tiques géantes » gagnent du terrain en Europe : une cinquantaine de tiques Hyalomma marginatum ont été retrouvées dans le nord-ouest du continent depuis 2012. Deux d’entre elles ont été repérées au Pays-Bas cet été, attestant de la progression de cette espèce, à partir de certaines régions d’Afrique du Nord ou de Turquie vers les côtes méditerranéennes françaises, en Espagne, en Italie et dans les Balkans. Elle aurait atteint également le sud du Royaume-Uni ou certaines régions d’Autriche.
Cette espèce est beaucoup plus active que d’autres espèces de tiques, dont Ixodes ricinus, la plus répandue en Europe, responsable de la propagation de la maladie de Lyme. La « tique géante » peut suivre une victime potentielle pendant dix minutes, sur une distance de parfois 100 mètres. Elle est porteuse potentielle de certaines maladies comme la fièvre hémorragique de Crimée-Congo.
Les punaises de lit encouragées par les voyages
Depuis la fin des années 90, les punaises de lit ont fait leur retour dans les grandes villes, probablement à la faveur de la multiplication des voyages car elles profitent des bagages pour envahir les habitations. En France, la chambre syndicale désinfection, désinsectisation et dératisation (CR3D), estime qu’elles ont augmenté de 165% entre 2014 et 2016 avec 180.000 sites traités en 2016. Les interventions ont progressé de 45% entre l’été 2016 et l’été 2017.
Le ministère des Solidarités et de la santé a mis à disposition des éléments d’information sur son site Internet. Malheureusement, les punaises de lit sont devenues de plus en plus résistantes aux insecticides.